"La perle est sans valeur dans sa propre coquille."
"Si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne.
Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille."
- Proverbes indiens
Informations générales :
Taux de scolarisation (Source : Unesco)
Indira Ghandi (1917-1984) : "L'éducation est une force libératrice, et aujourd'hui elle est aussi une force de démocratisation, faisant tomber les barrières de castes et de classes, lissant les inégalités imposées par la naissance et les circonstances de la vie".
Raisons de la non scolarisation :
Autres freins à l'éducation :
Ratio élèves/enseignant en primaire : 40 élèves/enseignant (Unesco, 2004)
Dépenses publiques pour l'éducation : 3.1 en % du PIB en 2006 (10.7% des dépenses totales en 2003)
Rappel des chiffres :
Préambule de la Constitution de 1950 : "Faire de l'Inde un État souverain, socialiste, laïque, démocratique et républicain" et "assurer à l'ensemble de ses citoyens, justice sociale, économique et politique, liberté de pensée, d'expression, de croyance, égalité de statut et des chances".
Rappel des castes en Inde :
Il existe quatre grandes castes en Inde (déterminées par la naissance - hérédité) :
Les intouchables sont "hors castes". Considérés comme impurs (ne pas toucher/ne pas être touché), ils sont soumis à de nombreuses discriminations et humiliations : contact interdit avec l'eau et la nourriture des autres castes, liberté de déplacement restreint (en dehors de leur zone de regroupement), interdiction de s'asseoir dans les transports en commun...
A noter :
Amartya Sen (prix nobel d'économie) : "Le risque pour l'Inde de se scinder en deux est une réalité : une moitié ressemblant à la Californie, l'autre moitié à l'Afrique sub-saharienne.
Le contraste entre les enclaves High-tech comme au Bangalore et les conditions de vie primitives de nombreux villages indiens et les taudis urbains saute aux yeux, même pour le simple touriste".
Organisation générale
L'éducation en Inde dépend du Ministère du développement des Ressources Humaines (Ministry of Human Ressource Developement - MHRD), créé en 1985.
Le Ministère du développement des Ressources Humaines se divise en deux départements :
Année scolaire (220 jours d'école/an)
L'Inde détient le triste record du monde du plus grand nombre d'enfants travailleurs. Car si le gouvernement maintient que le pays ne compte plus que dix millions de moins de quatorze ans au travail, les ONG estiment, elles, qu'il y a en réalité quelque 60 millions. Ils sont vendeurs de journaux, ramasseurs de poubelles, marchands ambulants, employés de maison, ouvriers dans des usines ou des ateliers de confection, petite main dans des restaurants.
Matières au primaire :
Langue maternelle (langue locale si ce n'est pas l'Hindi), hindi, anglais, histoire, géographie, mathématiques, sciences, éducation morale, chant. Pas d'arts plastiques ni de sport.
Dans les écoles privées, l'enseignement se fait principalement en anglais.
A noter :
Enquête d'ASER (centre de recherche indien) :
Ecoles privées/publiques :
Les enseignants :
Diplôme requis pour enseigner (en théorie) :
Salaire moyen : entre 150 et 360 euros par mois (entre 110 000 et 266 000 roupies annuels)
La présence des enseignants est aléatoire dans les écoles publiques : 41% d' absentéisme au Maharashtra en 2006 et à 81% au Chhattisgarh (Source : Salaire des enseignants de lycées)
La loi sur l'éducation stipule que tous les États indiens doivent désormais fournir une éducation gratuite à chaque enfant âgé de 6 à 14 ans, mais son application est loin d'être facile.
Les gouvernements locaux, en charge de l'éducation, s'opposent à tout changement non financé par le gouvernement fédéral. Seuls cinq États sur 29 - l'Andhra Pradesh, l'Arunachal Pradesh, l'Orissa, le Sikkim et Manipur - ont pris des mesures préliminaires pour appliquer la loi qui vise à scolariser au total dix millions d'enfants.
"C'est pour l'instant une loi uniquement cosmétique. Rien n'a vraiment changé sur le terrain", déplore Umesh Kumar Gupta, un conseiller au sein de l'organisation caritative National Coalition for Education.
La pénurie d'enseignants est estimée à 1,4 million dans tout le pays et les classes bondées sont devenues la norme. Des États comme l'Uttar Pradesh, le plus peuplé d'Inde, souffrent de plus de 200 000 vacances de postes d'instituteurs, selon l'organisation Right to Education Forum.
L'absentéisme des enseignants, estimé à environ 25 %, est une plaie supplémentaire. Et de nombreux enfants "n'apprennent rien de substantiel" parce que les enseignants sont nommés sans "aucune attention aux qualifications de base", regrette Krishna Kumar, professeur d'éducation à l'université de Delhi.
Lire également : Le Figaro International (avril 2010) - L'école devient obligatoire en Inde
L'Enseignement supérieur en Inde :
L'enseignement supérieur se divise en :
Les différentes catégories d'Universités :
3 niveaux de diplômes :
Les Universités prestigieuses :
A noter :
Les structures existantes d'enseignement supérieur étant insuffisantes, l'enseignement à distance est très développé en Inde.
Les Universités dites "ouvertes" (open universities) offrent des programmes de formation continue et d'enseignement à distance.
Sources et pour aller plus loin :
Bien que l'économie de l'Inde et ses marchés soient en pleine expansion, le système national unversitaire, en difficulté depuis des années, est frappé depuis peu d'une crise à part entière. Alors que seuls 7% des enfants d'une même classe d'âge pouvaient prétendre à une place dans l'enseignement supérieur, le système doit faire face à une pénurie d'enseignants qualifiés. On déplore déjà, à l'échelle nationale, que 25% des postes d'enseignants d'enseignement supérieur sont vacants, et que 57% des d'entre eux ne sont pas titulaire d'un Master ou d'un doctorat. Les cours sont obsolètes, obligeant les entreprises à dépenser des millions de dollars sur les "écoles de finition" pour les nouveaux employés.
Le Premier ministre indien Manmohan Singh a appelé le système universitaire de l'Inde "dysfonctionnel" et a lancé le programme de réforme la plus audacieuse de l'éducation depuis Jawaharlal Nehru.
Singh, lui-même ancien professeur d'économie à l'Université de Delhi, a promis d'ouvrir 72 nouveaux établissements d'enseignement post-secondaire au cours des cinq prochaines années, dont huit nouveaux instituts indiens de technologie, sept nouveaux instituts de gestion, cinq nouveaux instituts de science de l'Education et 20 nouveaux instituts de technologie de l'information. Pour les financer, il a promis d'augmenter les dépenses du gouvernement enseignement supérieur par neuf (soit 20 milliards de dollars/an), pendant cinq ans et ceci depuis 2007.
Ces changements règleront peut-être les problèmes quantitifs de l'Inde, mais peut-être pas sa crise qualitative.
Actuellement, 75% des 400 000 diplômés d'enseignement technologique et 90% des 2,5 millions diplômés d'enseignement général (bachelor) sont incapables de trouver du travail. Selon l'Association nationale des sociétés de logiciels et de services (Nasscom), ce n'est pas dû à un manque d'emplois, mais à un manque de compétences.
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